Du verre à moitié plein au verre plein et vide.
Jusqu’ici, j’ai eu envie de profiter des opportunités, bien que particulières, que cette période nous offrait. J’ai eu tendance à négliger l’impact négatif que cette situation pouvait avoir sur moi. Il est illusoire de croire que celui-ci est négligeable. Après ma prise de conscience, j’ai eu envie de vous dire ceci.
Privé(e) d’une notre raison d’être
Nous vivons un jeûne. L’humain est un être social et il est, actuellement, privé de ce qui est le plus naturel pour lui: être en contact. Aujourd’hui, les lois qui dictent nos vies sont donc contre-nature. Cette privation a un impact à bien des niveaux.
C’est ok
Ce que nous vivons est difficile, pour tous, à des niveaux différents. Mais pour chacun d’entre nous, il est normal d’être impacté(e), c’est ok d’avoir le blues, c’est humain de se sentir isolé(e), c’est légitime d’être en colère, c’est compréhensible d’avoir peur, …
Se prendre au sérieux
Il y aura toujours quelqu’un pour avoir une situation pire que la nôtre. Dans une pandémie planétaire, il est facile de se dire qu’on est bien loti, et pourtant… Pourtant, j’ai envie de vous inviter à vous prendre au sérieux. Il ne s’agit pas ici de classe sociale, de métier, de force mentale. C’est tout notre monde qui est bousculé et peu importe d’où vous venez et quelle est votre histoire, votre souffrance est légitime.
Prendre conscience
Lorsqu’on est pas bien, on peut ressentir un sentiment de déprime, la flemme, moins de libido, une baisse de sport, moins de désir de contacts sociaux, plus d’ingestion de nourriture , un plus grand sentiment de fatigue, moins d’intérêt, moins d’espoir, une plus grande culpabilité et plus d’anxiété.
Lors de sa conférence “Winter blues” & “Corona blues”, Emilie Steinbach, neuroscientifique, fait état de symptômes typiques à ce qu’on appelle le Corona blues. Elle parle notamment d’un sentiment d’insécurité au travail, une perte de routine, des problèmes de communication inhabituels, une peur/insécurité par rapport au futur, un isolement, des difficultés à trouver son équilibre entre vie professionnelle et personnelle, …
Vigilance
Ces symptômes ne sont pas anormaux. Il nous arrive à tous de les ressentir. Néanmoins, il est important de rester vigilant(e) à la fréquence. C’est cette fréquence et intensité qui distinguent un coup de mou, d’une dépression saisonnière ou d’une dépression. Il est donc important d’être attentif(ve) pour éviter qu’un coup de blues passager n’évolue, plus sévèrement, sans être pris en charge.
🌿 Pour prévenir ou lutter contre le corona blues, Emilie Steinbach propose de
✅ Rétablir un rythme de sommeil régulier
✅ S’exposer à la lumière naturelle 20 minutes/ jour
✅ Faire de l’exercice
✅ Favoriser un régime méditerranéen avec des aliments principalement d’origine végétale
✅ Eviter le café après 14h pour prévenir les troubles du sommeil
✅ Lever le pied sur l’automédication
✅ Séparer travail et loisir dans les espaces, les rituels, les heures
✅ Créer des routines fortes
✅ Planifier des activités qui font du bien
✅ Cultiver la gratitude
✅ Entretenir les contacts sociaux.
Retour du printemps
Nous n’avons pas de prise sur la situation. Par contre, nous pouvons agir pour notre bien-être. Nous pouvons mettre en pratique certains conseils, parler à notre entourage, se faire aider si besoin, prendre soin de soi. Et c’est à cela que je vous invite: à prendre soin de vous. Votre bien-être est important et est à prendre au sérieux. C’est le retour du printemps, la nature qui reprend ses droits. Reprenez vous aussi vos droits, votre droit au bien-être.Qu’est-ce qui vous fait vibrer ? Qu’est-ce qui rebooste votre moral ? Qu’est-ce qui vous procure du bonheur ?